Une glacière et une bascule à Chevigny-Saint-Sauveur

Publié le par Bernard

La glacière du Château.

Dès le XVIe siècle, se développe chez les seigneurs la mode et le subtil raffinement de consommer glaces et sorbets durant la période estivale. Pour ce faire, l'on recueille au plus froid de l'hiver la glace naturelle des étangs et rivières, puis on la transporte et on la stocke dans de petits édicules souterrains bien hermétiquement fermés à la manière d'une carafe isotherme. C'est ce que l'on appellera une glacière.

Entrée de la glacière en 2016

Le réservoir à glace, que l’on peut voir encore dans le parc du château de l’AFPA, montre une ouverture au niveau du sol et située face au nord. Un court tunnel, mène à l‘intérieur et l’on descend 5 marches. On découvre une superbe voûte de pierre qui repose sur un mur circulaire. Il n’y a plus de puits où se stockait la glace, il semble avoir été bouché par sécurité. Tout cet ensemble est recouvert d'une petite butte de terre boisée pour bien conserver la fraîcheur, ce qui confère à ce petit monument la juste appellation de glacières tumulus. Cette glacière est surmontée d’un dôme régulier autrefois surmonté d’un temple d’amour en bois

Le temple d’amour qui surmontait le tumulus a été remplacé par une fontaine

Temple d'amour puis FontaineTemple d'amour puis Fontaine

Temple d'amour puis Fontaine

A l’intérieur, au-dessus de la porte la date de 1824 permet de savoir que cette glacière à été construite à l’époque du baron Théodore de Montillet, qui était le propriétaire du château et qui fit de nombreux aménagements.

La voûte, l'entrée, la dateLa voûte, l'entrée, la dateLa voûte, l'entrée, la date

La voûte, l'entrée, la date

C'est l'apparition du courant électrique et la fabrication des premiers congélateurs artificiels à partir de 1850 qui sonnent le glas de ces pittoresques monuments.

Le Pont bascule.

A Chevigny, comme dans tant d’autres communes il y avait un pont bascule : Une petite maison pour abriter l’appareil de pesée et un « pont » tablier de plusieurs mètres que l’on pouvait faire bouger… C’est en 1896 que le Conseil Municipal alors mené par le maire Nicolas Jules MARC demande, en février, l’autorisation de passer le marché de construction d’une bascule publique. Déjà en novembre les tarifs sont fixés, par exemple : 0,25 F par tête de bétail et l’allocation allouée au peseur : 0.15 F par pesée qui le premier sera Jean PROTIAUX habitant Chevigny-St-Sauveur.

Appareil de pesage au musée

 

En février 1899, le CM verse le solde (1850 F) au constructeur M. Zimmermann.

Cependant en novembre 1933 le CM décide la démolition de ce pont bascule devenu hors d’usage que l’on remplace en 1935 par une bascule neuve fournie par le comptoir national des appareils de pesage d’un coût de 6000 F.

Dans les années 1950, celle-ci était principalement utilisée pour peser les camions de betteraves à l’époque où Chevigny-St-Sauveur était une commune rurale. C’était Louis RAVIOT (mon grand-père) alors maréchal ferrant voisin qui en assurait le fonctionnement, c’est pourquoi enfant j’aimais particulièrement entrer dans cette petite maison qui voisinait la nôtre.

La petite maison de la bascule

La petite maison de la bascule

Publié dans Les vestiges du passé

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