Sous le règne de Louis-Philippe 1er

Publié le par Bernard

Il faut donner tout son éclat à la fête du Roi. Le 7 mai 1835, le Conseil Municipal indique au Préfet que c’est avec satisfaction que les habitants de la commune de tous âges se sont réunis le dimanche précédent pour célébrer la fête de M. le Roy des français, des jeux, danses ont été organisés où la majeure partie des habitants des deux sexes ont pris part, tous les jeux ont fermé au coucher du soleil, enfin plusieurs réunions se sont prolongées dans la soirée avec une gaîté extraordinaire. La population s’est retirée avec joie et satisfaction de cette récréation. En conséquence, le Conseil Municipal demande à M. le Préfet d’adresser à M. le Maire l’autorisation d’engager la dépense de 32 francs.

Charles Requichot est installé comme nouvel instituteur en mai 1835

La séparation de l’église et de l’état n’est pas encore en vue… Le Conseil Municipal s’inquiète de constater que le desservant de la succursale de Chevigny réside à Quétigny qui n’en est que l’annexe sous prétexte de la vétusté de la cure. Des démarches sont engagées tant auprès de l’évêque que du préfet pour remédier à cela.

En Juillet 1837, un arrêté préfectoral nomme à nouveau, Jean-Baptiste MALNOURY comme maire de la commune.

L’année suivante la réparation de la cloche et la fête du Roy sont à l’ordre du jour dans les termes suivants :

« Le Conseil Municipal considérant que la Fabrique(1) de Chevigny n’a aucun moyen pour la refonte de la seule cloche qui appelle les fidèles au service Divin, la commune ayant les moyens suffisants pour satisfaire à tous les frais relatifs à ce travail, s’oblige à la faire refondre le plutôt possible, le fragment de ladite cloche cassée d’environ 40 grammes est joint à la présente délibération et adressé à M. le Préfet afin d’être donnée au laboratoire de chimie du département pour être analysée et pour fixer le prix du vieux métal. Le Conseil Municipal invite M. le Préfet à faire exécuter ce travail le plus promptement possible afin que les habitants ne soient pas privés longtemps de leur cloche. Le CM délibère en outre que le poids de la cloche seine demeure fixé à 600 Kg duquel il sera déduit le poids de la cloche cassée. »

3-2-cloche

La cloche actuelle – photo BR
 

 « Le CM précise à M. le Préfet, que s’est avec satisfaction, qu’il lui annonce que les habitants de la commune de tous âges et de tous services se sont réunis pour célèbre la fête de sa Majesté le Roy des Français. »

A cette époque aussi l’instituteur qui fait fonctions de secrétaire de mairie est mis en cause pour sa façon de relever les délibérations… Après sa démission, un an plus tard, il sera remplacé par Etienne Magnien. En 1840, le Conseil Municipal fixe la liste des habitants de Chevigny-St-Sauveur et du hameau de Corcelles-en-Montveaux qui auront droit au partage du pâtis communal.

En septembre 1840, Michel VALLEE devient maire de la commune. Puis en 1841 le Conseil Municipal demande à construire une maison commune :

« M. le maire a fait à l’assemblée les observations suivantes :

- que la maison commune habitée par l’instituteur étant dans un état de destruction, il était impossible d’y laisser un mobilier pour y être exposé à être perdu par les pluies qui toutes les fois qu’elles tombent y pénètrent par la toiture et les planches du grenier et par conséquent  arrivent sur le mobilier de l’instituteur qu’elles inondent.

- que si l’on fait des réparations dans la maison, la commune sur les plaintes de l’instituteur ne pourra lui refuser un logement autre que celui qu’elle lui a donné jusqu’à ce jour.

- que les réparations que nécessitent la toiture et l’intérieur de cette maison deviendraient très dispendieuses et qu’après tout il faudrait toujours arriver à la construction d’une nouvelle maison commune puisque les murs du logement de l’instituteur tombent en ruine et que la salle d’école qui reçoit quatre vingt  et quelques élèves n’est capable que d’en loger 50 au plus, ce qui sans doute s’oppose à ce que les enfants fassent de rapides progrès dans l’instruction que peut leur donner l’instituteur.

Les membres du Conseil municipal, faisant droit aux observations de M. le maire, considérant en outre que la place occupée par la maison commune est assez vaste pour y élever un corps de bâtiment contenant tout ensemble, le logement de l’instituteur, la salle d’école et les dépendances annexes ordinaires délibère que M. Feneon, architecte soit sollicité par M. le Préfet pour effectuer les travaux à la saison d’été. »


(1) La Fabrique : La fabrique est l'établissement qui représente et administre les intérêts temporels d'une église publique, qui peut acquérir, aliéner, administrer les biens. Toute paroisse doit être dotée d'un conseil de Fabrique, qui gère tous les biens et revenus de la paroisse. Constructions, réparations et entretien des églises lui incombe. Le curé et le maire sont membres de droit.

 

 

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