1843-1848 Sous le règne de Louis-Philippe 1er (2)

Publié le par Bernard

Charles-François REQUICHOT nouveau maire a été installé le 23 septembre 1843. Dès les premières délibérations le Conseil Municipal met en place un bureau de bienfaisance pour éteindre la mendicité. Puis en avril 1844 un arrêté municipal défend au bétail d’utiliser le chemin du Grand Marais allant du grand pont au pont de l’abbayotte en longeant la rivière…

En août 1844 le Conseil Municipal prévoit que, pour les années scolaires 1844-1845, la rétribution mensuelle que doivent payer les élèves à l’école primaire communale sera de 50 centimes pour ceux qui n’écrivaient encore que sur l’ardoise et de 75 centimes pour les plus forts. Le conseil établit ensuite la liste des 20 enfants qui, vu l’indigence de leurs parents, seront dispensés de payer la rétribution mensuelle pendant la même année.

Il est également intéressant de noter les délibérations suivantes :

L’approbation provisoire de la construction de la maison commune par M. Fenelon architecte, le montant du devis étant de 12300F.

L’exposé du Maire indiquant que la commune ne peut se passer plus longtemps d’une pompe à Incendie, afin en cas de fléau, de pouvoir porter les secours les plus prompts et sans laquelle le village entier pourrait devenir la proie des flammes attendu sa situation sur une seule ligne et la couverture au chaume de la presque totalité des maisons. Cette acquisition est décidée pour un montant d’environ 3 000F.

Un second exposé du Maire précise qu’un grand nombre de propriétaires de vaches lui ont fait des réclamations fondées sur le besoin de posséder un taureau communal  afin de mettre fin aux pertes qu’ils éprouvent dans leur manque de veaux.

4-1 Vache

Une belle bête - photo Alain
1846, c’est la fin du le règne de Louis-Philippe (1830-1848).

L’assemblée municipale se penche aussi sur les cabarets et cafés.

Ce conseil municipal sera amené à prendre un arrêté, particulièrement intéressant par ses règles, sur le fonctionnement des cabarets et cafés rédigé comme suit :

 

 Café MARC

 Café Marc 1968 - photo BR

1)     Les aubergistes et logeurs sont tenus d’avoir un registre paraphé sur lequel seront inscrits jour par jour de suite et sans aucun blanc ni interligne les noms, qualité et domicile habituel, dates d’entrée et de sortie de toutes les personnes qui coucheront chez eux, même une seule nuit.

2)     Les cafés, cabarets et autres lieux publics ne pourront être ouverts avant le jour et devront être fermés du 1er avril au 30 septembre à 10h du soir et du 1er octobre au 31 mars à 9h du soir.

3)     Il est défendu à tout cafetier, cabaretier etc… de garder chez lui les personnes étrangères à son habitation au delà des dites heures, sous quelque prétexte que ce soit.

4)     Il est enjoint à toutes les personnes de se retirer des cabarets, cafés etc... aux heures fixées pour la fermeture de ces établissements, sans qu’il soit besoin de les y contraindre ou même de les avertir.

5)      IL est défendu  aux cafetiers, cabaretiers, etc… de tenir ou de ne laisser jouer chez eux aucun jeu de hasard.

6)      Il leur est défendu de donner à boire aux gens pris d’ivresse.

7)      Il leur est enjoint d’avertir immédiatement l’autorité des scènes de désordre qui se passeront dans leurs établissements, ainsi que du refus qui leur serait fais d’en sortir à l’heure de la retraite.

8)      Les personnes étrangères à la commune pourront être reçues néanmoins dans les auberges et chez les logeurs à toute heure du jour et de la nuit.

9)      Il est défendu de troubler pendant la nuit la tranquillité publique par des cris, chants ou tapages quelconques.

Cependant les journées sanglantes de 1848 avec l’abdication de Louis-Philippe le 24 février 1848 et la proclamation de la République le 25 février 1848 ne seront pas mentionnés au registre de la commune bien éloignée de Paris,

A Chevigny ce 6 septembre par devant Claude REQUICHOT désigné maire, le Conseil Municipal prête serment comme suit : « Je jure fidélité au Roi des français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois ». Puis un arrêté préfectoral du 13/10/1846 désigne à nouveau Charles-François REQUICHOT comme premier magistrat.

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